Le commencement…

Je me lance, c’est décidé. Je vais partager mes aventures généalogiques et historiques avec d’autres passionnés. Et là se pose la question : par où commencer ?

Raconter ses ancêtres avec pudeur

C’est un peu intimidant de vouloir entreprendre la rédaction d’un blog. Ça l’est encore plus quand il concerne des personnes de sa propre famille. Comment parler de gens que nous n’avons pas ou peu connu ? Entre pudeur et volonté de raconter des instants de vie, je vais tâcher de trouver le juste milieu.

Lors de mes recherches, il m’arrive parfois d’avoir l’impression de rentrer dans l’intimité des familles. C’est un sentiment assez étrange puisque la plupart des personnes que je rencontre au fil de mes recherches sont décédées depuis longtemps. Je n’oublie cependant jamais que l’on parle de véritable personnes. Ce ne sont pas des personnages de fiction. Ils ont bel et bien existé !

Passionnée d’Histoire depuis l’enfance et diplômée dans ce domaine, je suis familière avec le fait d’entrer dans la vie de gens qui ont vécu avant nous. La différence cette fois, c’est qu’il ne s’agit plus de retracer l’histoire d’hommes ou de femmes politiques, de souverains ou d’artistes. Il ne s’agit pas non plus d’étudier de quotidien de la population dans son ensemble. Non, là il s’agit de mes ancêtres, de membres de ma propre famille. Malgré le temps qui nous sépare, il y a un lien, et je le ressens à chaque fois que je découvre un nouveau nom dans les archives.

J’ai un profond respect pour eux, qu’il s’agisse d’aïeux proches de moi dans le temps, ou de ceux nés en 1610 ou bien avant, je ne vais raconter que ce que je sais, ni plus ni moins. J’aime l’écriture romanesque, mais je ne me sens pas légitime pour exprimer de façon romancée la vie de mes ancêtres. En revanche, je vais tâcher de sourcer le plus possible les articles de ce blog.

La découverte de la généalogie

J’ai cru pendant des années qu’il me serait impossible de faire la généalogie de ma famille. Ma branche maternelle est originaire de Pologne, tandis que du côté paternel, je ne savais pas grand chose. Mon père a évoqué parfois une origine belge sans vraiment en dire plus.

Je n’avais pas de véritable point de départ, ni de méthodologie pour commencer. De fait, je me suis fixé ma propre barrière. C’était impossible, point.

Curieuse tout de même d’en savoir plus sur mes origines, j’ai eu envie de faire un test ADN. C’est illégal en France, mais il était tout de même encore possible de se procurer ce genre de test. Ce n’est plus le cas à présent.

Après quelques semaines d’attente, les résultats sont arrivés. (Je vais y consacrer un article, vous en saurez plus à ce moment là). Petit spoiler : je n’ai pas eu d’énorme surprise. Ma curiosité, en revanche, a été renforcée.

À force de voir la pub à la télé pour FILAE, je m’y suis inscrite. J’ai commencé à rentrer dans le logiciel les premiers noms, quelques dates, et j’ai eu mes premières correspondances. Ça m’a donné envie de poursuivre.

J’ai découvert dans la foulée qu’il était possible de consulter les archives départementales en ligne. J’y suis allée dans le but de consulter l’état civil du village dans lequel j’ai grandi. Bien entendu, presque comme le ferait une enfant, j’ai cherché mon nom de famille. Et là : l’ILLUMINATION.

Ils étaient là : mon grand-père, mon arrière-grand-père, etc… et oh surprise les actes me racontent petit à petit mon histoire familiale. Je peux remonter ma branche paternelle, ce n’est pas du tout impossible ! Un cadeau de Noël en plein été !

On plante le décor

Pour une meilleure compréhension des futurs articles du blog, il me semble important de vous donner quelques explications sur mon contexte familial.

J’ai grandi à Auberchicourt, dans le Nord. Il s’agit d’un village de près de 5000 habitants, situé entre Douai et Valenciennes. Comme vous pouvez le remarquer sur l’illustration, une grande partie de la branche paternelle est issue de ce village, ou y est décédée.

Du côté de mon père, de nombreux ancêtres étaient cultivateurs. Ils étaient originaires du Nord (Douaisis, Valenciennois…). Par cette branche, j’ai des ancêtres en Isère depuis le mariage de mes arrière-grands-parents Louis Leroy et Marie Jouffrey. La famille Jouffrey est quant à elle originaire d’un village de montagne : Allemond (38). La Belgique s’invite dans le paysage avec l’union entre Louis Choteau et Maria Meerschman, mes arrière-grands-parents. Maria est née à Beveren-Leie une commune de Waregem, située près de la ville de Courtrai. Cette branche était flamande. Nous verrons plus tard dans le blog qu’en remontant le côté paternel, c’est en Belgique wallonne que nous arriverons.

En observant à présent la branche maternelle, il est clair que c’est en Pologne que je dois partir à la recherche de mes ancêtres. Si ma grand-mère Léocadie Glabsz est née à Monchecourt, village voisin d’Auberchicourt, ses parents et certains frères et sœurs ont vu le jour en Pologne. Il en est de même pour la branche Tyczynski originaire du village de Zalésie Małe dans la voïvodie de Grande-Pologne (Poznań y est le chef-lieu).

Les ancêtres des Polonais de ma famille étaient des cultivateurs. Marcin Tyczynski et Jan Glabsz ont émigré chacun de leur côté avec femme et enfants dans les années 20/30. Recrutés directement en Pologne par les compagnies des mines, ils sont devenus mineurs de fond à leur arrivée dans la France de l’après-guerre.

Conclusion

J’espère que cette présentation du blog et de ma famille vous aura donné envie d’en savoir plus et de me suivre dans mes recherches.

Et vous, comment avez-vous commencé votre généalogie ?